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Le passage du pouvoir des Chahs aux Mollahs, c’est-à-dire la révolution iranienne, marqua un tournant décisif dans l'histoire de cette république orientale. On se rappelle encore des engueulades entre Washington et Téhéran au sujet du nucléaire iranien, mais d’où provient réellement cette tension entre les deux pays ?
Acte 1 : au lendemain de la révolution iranienne
Les États-Unis viennent de se retirer de l’accord sur le nucléaire iranien qu'ils jugent trop laxistes, contre toute attente. Ce qui témoigne bien évidemment de la haine abyssale qu'il y’a entre ces deux puissances. Pour comprendre cette dernière, il faut remonter dans le temps, au lendemain de la révolution iranienne de 1979. Déjà en 1950, l'Iran se nourrissait de l'ambition de développer un programme nucléaire. Le Chah Pahlavi, alors ami à l’époque des États-Unis, reçoit l'accord de tous. Mais la situation change radicalement en 1979. L’Iran devient une république islamique avec à sa tête l'ayatollah Khomeiny. La maison Blanche l'érige alors en ennemi. Le programme nucléaire est abandonné pour raison de guerre (contre l’Irak de Saddam Hussein) pour resurgir en 1988.
Acte 2 : les contrôles inopinés des institutions spécialisées
Dans les années 2000, plus précisément en 2003, l’agence en charge de l’énergie atomique émet des soupçons sur la finalité du programme nucléaire iranien. Elle accuse le régime de l’utiliser à des fins militaires. La venue au pouvoir du conservateur Ahmadinejad empire la situation. Le président américain George Bush va jusqu’à traiter l’Iran de pays du mal. Des sanctions sont prononcées à foison contre l’Iran. Mais un président modéré succédera à Ahmadinejad en 2013 : H. Rohani. Ce dernier donne la primauté au dialogue en vue de la levée des embargos. Mais les États-Unis dirigés par Trump sont très peu ou pas réceptifs.
Acte 3 : le détroit d’Ormuz
L’Iran est depuis peu accusé de saboter des navires américains au niveau de cet important lieu de transit vers les pays fournisseurs d'hydrocarbures. En réponse, la République d’Iran prétend que son espace maritime est violé et ses pétroliers saisis sous commande de la maison Blanche.
Une chose est sûre, ces sujets d’achoppement ne sont pas proches d’être résolus.